| EFS - Thérapie cellulaire et Tissulaire
Publiée le 26/02/2011
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Nous avons réalisé la transcription de la vidéo ci-dessus.
Dans cette vidéo intervient Hélène Rouard, responsable de l'Unité d'ingénierie et de thérapie cellulaire à l'EFS Ile-de-France.
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La thérapie cellulaire
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La thérapie cellulaire ou aussi ingénierie cellulaire, c'est la préparation de cellule à usage thérapeutique, ces cellules sont soit des cellules souches imatures qui sont présentent dans la moelle osseuse ou dans le sang placentaire, ou soit des cellules matures qui ont déjà une fonctionnalité. Pour préparer ces cellules, elles sont prélevées chez un patient chez un donneur volontaire et ces cellules subissent différentes transformations, et c'est le travail du laboratoire de thérapie cellulaire.
Ces transformations, elles sont simples ou complexes, ça consiste la majorité du temps à cryopréserver ces cellules, c'est-à-dire à les congeler, pour pouvoir les délivrer au patient à distance, ou alors ça consiste à des techniques plus complexes pour les sélectionner, les amplifier ou activer ces cellules.
Quand on prépare un greffon de cellules souches hématopoïétiques, ce greffon est destiné à un patient donné, donc c'est un produit cellulaire unique, pour cela on le prépare dans des conditions environnementales particulières, des locaux protégés qu'on appelle des zones d'atmosphère controlées, des procédures qui sont validées et par des personnes qui sont habilités à préparer ces greffons. Le tout étant d'assurer une sécurité et être capable de restituer à 100% les greffons qui sont préparés pour un patient donné.
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Le sang de cordon, le sang placentaire
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On parle du sang de cordon, mais le cordon ne sert simplement qu'à travers sa veine ombilicale au prélèvement du sang placentaire, qui entoure le placenta, depuis 2004 il y a vraiment ce sang placentaire devient vraiment un des greffons essentiels pour les greffes d'hémato, puisque à l'heure actuelle en 2009, 29% des allogreffes sont fait avec du sang placentaire.
Une greffe de sang de cordon, c'est comme une greffe de cellules souches du sang périphérique ou de cellules souches de la moelle osseuse c'est-à-dire une greffe qui va servir à traiter un certain nombre de maladie qui sont des maladies graves, hématologiques principalement, des leucémies, on va dire pour simplifier, mais également éventuellement des lymphomes ou des myélomes beaucoup plus rarement. Il faut comprendre que ces cellules du sang placentaire qu'on appelle sang de cordon ou sang placentaire, contiennent des cellules qui fabriquent les globules, et ces cellules ont en a besoin pour permettre à un patient qui a subit un traitement assez fort en règle général, de pouvoir refabriquer des globules, et comme ces cellules sont prélévées chez un nouveau-né sain, à ce moment-là les cellules seront normales, premier point.
Le deuxième point, on va compter également sur le système immunitaire qui même s'il est peu développé dans les sangs placentaires, va se développer rapidement quand elles vont arriver chez le receveur et va exercer un effet immunologique comme la maladie.
Bernard Dazey, Chef de service Thérapie Cellulaire et Banque de Tissus à l'EFS Aquitaine-Limousin
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La thérapie Tissulaire
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Ce qu'il y a de nouveau dans la thérapie tissulaire, c'est son rapprochement inéluctable avec la thérapie cellulaire dans le cadre de la régénération des tissus, on a des ponts de plus en plus important, tant au niveau réglementaire, qu'au niveau pratique et au niveau des activités de recherche et développement entre les cellules et les tissus. cette activité "Banque de tissus", c'est une activité ancienne qui touche à la fois des tissus comme des os, des têtes fémorales, donc des greffons osseux, mais également des greffons artério-veineux, des valves et des cornets et plus récemment des membranes amniotiques, et puis faut pas oublier la conservation de la peau dans le cadre de grands brûlés, donc c'est une activité ancienne certes, mais qui représente au jour d'aujourd'hui un enjeu pour l'établissement Français du sang.
L'enjeu pour la médecine de demain, c'est la médecine régénérative, on en parle de plus en plus, et on va le faire demain, c'est-à-dire qu'à partir des cellules on va pouvoir orienter ces cellules là vers la fabrication des tissus. Et aujourd'hui la pénurie d'artère qu'on peut observer, on peut prélever les artères chez un donneur décédé, ce n'est pas simple, au jour d'aujourd'hui, et bien peut-être on pourra fabriquer finalement ces artères à partir des cellules dès lors qu'on saura les cultiver dans le bon sens qu'on aura réussi cette avancée technologique.
Anne Fialaire-Legendre, responsable de la banque de Tissus et de la Banque Nationale de sang de phénotype rare à l'EFS Ile-de-France
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Thérapies innovantes
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Ce qui est nouveau, c'est les développements des thérapies innovantes qui arrivent maintenant et qui sont déjà en phase d'essai clinique, et ces thérapies innovantes s'est utilisées soit ces cellules souches hématopoïétiques, soit d'autres types de cellules souches, par exemple des cellules stromales , ou encore d'autres types de cellules souches qu'on découvre dans différents tissus, et ces cellules pourraient être utilisées pour réparer d'autres tissus que la moelle osseuse, et être utilisées pour réparer dans les pathologies myocardiques, dans le domaine de la réparation osseuse, dans le domaine du traitement des maladies neurodégénératives, et donc le champ d'application de la thérapie cellulaire va clairement s'orienter sur les 10 prochaines années sur beaucoup plus de patients à traiter dans des domaines beaucoup plus diversifier.
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